Eau dure : l’impact environnemental de la surconsommation des produits de nettoyage et de soins
La surconsommation de produits engendrée par la dureté de l’eau a des conséquences écologiques significatives.
En effet, lorsque nous utilisons plus de savons et de détergents, ces produits finissent par être évacués dans les systèmes d’égouts, augmentant la charge des stations d’épuration. Ces produits chimiques peuvent parfois perturber le processus d’épuration, contribuant ainsi à la pollution des cours d’eau.
Aussi, nombre de ces produits chimiques sont potentiellement toxiques pour la faune aquatique et peuvent altérer l’équilibre délicat des écosystèmes d’eau douce. Par exemple, les phosphates présents dans de nombreux détergents peuvent provoquer une prolifération excessive d’algues, un phénomène connu sous le nom d’ « eutrophisation » et qui peut détruire d’autres formes de vie aquatique en privant l’eau d’oxygène.
Notons par ailleurs qu’une eau dure impose le recours aux produits anticalcaire, souvent fabriqués à partir de substances chimiques puissantes comme l’acide citrique, l’acide acétique, les chélatants (EDTA, phosphate trisodique) et les agents de surface. Rejetées dans l’environnement, ces substances perturbent les équilibres acido-basiques naturels et nuisent aux organismes aquatiques.
Outre l’impact de la pollution de l’eau, la surconsommation de produits entraîne également une augmentation de la production de déchets d’emballages. Les bouteilles de shampoing, les boîtes de détergent, les bidons de savon et autres emballages en plastique contribuent à l’accumulation de déchets plastiques, un problème environnemental majeur. Ces emballages plastiques sont souvent difficiles à recycler et mettent des centaines d’années à se décomposer dans les décharges. Par conséquent, toute réduction de la consommation de ces produits peut avoir un impact positif significatif sur la réduction des déchets plastiques. Chaque geste compte.
Enfin, la production de ces produits chimiques consomme des ressources naturelles et de l’énergie, génère des émissions de gaz à effet de serre et contribue à l’épuisement des ressources non renouvelables. Par conséquent, la réduction de la consommation de ces produits contribue à la résilience environnementale.